A trois nous sommes lents. Dans les dernières longueurs nous nous rendons compte que l'après-midi est avancée. Nous n'avons presque pas pris de pause, il commence "à faire soif, à faire faim". S ous le ressaut sommital nous nous accordons un repos. Alors seulement nous échangeons nos impressions. Sensation amusante et étrange d'être ensemble, mais seul finalement dans notre bulle, tout à l'action et la concentration ou nous sommes. O n en profite pour scruter la belle dalle au dessus et nous regardons les cordées nous précédant passer le pas difficile au début du bastion sommital. H um, ça "grince" chaque fois qu'une cordée s'y engage, mais qu'est ce qu'il nous attend? R apidement nous y sommes, c'est a notre tour. L e pas consiste à s'écarter de l'arête sur la gauche par une fine fissure ascendant qui surplombe au sens littéral une paroi verticale de 500m. Q uelle sensation! P uis un pas raide, fin, pas si facile, le vide entre les n'ai pas trop aimé! Chapeau à Nico! Avec Jé on a ramé un peu "là dedans", mais c'est un superbe passage.
Arete À Marion Rocks
Je suis parti sans me rappeler des manip, mais j'ai fais en sorte dès le début de rester en sécurité, quitte à en faire trop (d'où le bordel de corde dans les photos).
Arete À Marion En
L'approche et le retour se font quasiment sur un vrai sentier, tout comme la voie qui est tracé de véritables marches dans les sections herbeuses. Le jour où nous y étions nous n'étions pas moins de 4 cordées! Un vrai succès pour cette arête qui est à l'image de ses consoeurs Brianna aux Grands Vans (Belledonne) ou l' arête des Débrouillards aux Trois Becs (Diois). Arête à Marion: AD+, 5b max, 300m Voir topo camptocamp: cliquez ici Tracé de la voie Après avoir contourner le triangle rocheux, il faut bien suivre le sentier de descente pour démarrer environ 50m au-dessus du socle (gros cairn). L'arête est la partie la plus longue de la voie, malgré l'illusion d'optique... Photos Emilie attaque dans L1. Joli caillou bien froid... Arrivé sur l'arête, nous rejoignons le soleil et découvrons l'enfilade de l'arête Grimpe au soleil Un peu plus haut, l'escalade très facile ne nuit pas à l'esthétisme A l'approche d'un gendarme en rocher douteux que l'on se contente de contourner La vue complète le charme de cette ballade verticale A la sortie d'une dalle sur la fin Une cordée arrive peut avant la dalle.
Arete À Marion E
Sans être difficile, le pas est délicat. On sent qu'on s'approche de la voie, nous sortons de nos pensées intérieures, on lève le nez pour choses sérieuses approchent avec son lot d'interrogations et d'appréhensions. N ico conduira notre cordée de trois d'une main de maître. Le rocher est excellent, froid dans la première longueur à l'ombre. Puis au soleil tout redevient doux. Le calcaire adhérant, d'un gris métallique, la clarté du ciel, l'ombre de la contribue à nous plonger sans retenue dans notre escalade. E nchaînement des gestes qui se font naturellement, enchaînement des longueurs, enchaînement des relais... L es automatismes d'assurances sont là, sec! Du mou!... Anticipation des mouvements du premier de cordée, s'assurer de monter synchrone avec Jé... L 'esprit est bien occupé. Nous sommes tout entier à notre escalade. La jouissance du panorama en fait partie, comme le plaisir de se mettre les fesses "plein gaz" versant Savoie de l'arête. M ais quel gaz! 6 00 mètres d'à-pic au dessus duquel nous jouons les funambules sur le faîte de l'arête.
Arete À Marion Marion
En effet la jeune fille avait énormément de mal à avancer. Nous profitons pour manger et discuter avec eux. Nous commençons à redescendre, nous laisserons passer le couple dans le rappel. Francis, qui veut finir en beauté l'arête décide que nous deséscaladerons le passage en abandonnant la descente en rappel, parce "qu'on le vaut bien". Le passage demande de l'engagement pour le second de cordé qui sera bien sûr Francis. Après tout c'est son idée. La descente finale est très pénible, on glisse sur le sable posé sur le chemin. Heureusement pour moi j'ai mes chaussures d'approche que j'aurai utilisé notamment dans la voie et mes bâtons de marche. Grâce à Francis, qui a accepté de m'accompagner dans cette aventure, j'ai pu me rassurer sur mon autonomie en grande voie. Les manipulations de matériel de montagne n'ont plus de secret pour moi. Reste à développer ma technique de grimpe qui cette année ne dépasse pas la cotation du 5c en tête. Voilà qui clôture mes vacances sur une note positive.
D escendre ensuite la combe par le pierrier. On retrouve le départ de la voie et l'itinéraire de la montée. Remarques La montée et la descente à pied dans le pierrier ne sont pas à négliger. Attention à la descente par temps de brouillard! Le rocher (calcaire) est globalement plus que correct, très beau sur les 3 premières longueurs, un peu moins bon dans le dernier quart. Voie à conseiller en plus de sa beauté pour l'apprentissage de l'assurance dynamique. Voie (très? ) fréquentée, à prendre en compte pour l'horaire. Ascension de l'arête à Marion, le 6 septembre 2009
Les copains d'abord! L 'arrière saison arrive. L 'été 2009 nous a procuré son lot de belles courses, et nous ne sommes pas encore rassasiés. O n avait envie de se faire une de ces belles grandes journées en montagne dans une voie d'escalade et suffisamment longue pour en profiter. C 'est un peu par hasard en "fouillant" sur Internet que je suis "tombé" sur cette voie. N ous ne connaissons pas bien les Aravis, c'est donc l'occasion d'aller au pays du Reblochon!